Connexion Laurentides
Est-ce que les réseaux sociaux peuvent avoir de l’impact sur le recrutement et l’engagement de vos employés? Quelles sont les bonnes pratiques à mettre en place pour convertir en ventes? Par où et comment commencer?
Nancie Ferron (La Maison Lavande) et Jérémie Gravel (Parc régional du Poisson Blanc) partagent avec Carmen-G. Sanchez de Connexion Laurentides leurs visions respectives sur l’incontournable virage numérique et de nombreux conseils pour une gestion efficace des réseaux sociaux. Apprendre à se renouveler, ne pas avoir peur d’innover et savoir s’adapter sont les clés pour se démarquer sur le Web et attirer les visiteurs.
Avec l’évolution continuelle des nouvelles technologies et des plateformes numériques, on souligne l’importance de mettre en place une stratégie de communication digitale qui reflète à la fois notre mission et nos valeurs entrepreneuriales, et dans laquelle l’authenticité, l’assiduité et la constance en sont les moteurs.
Pour ce lunch d’affaires virtuel, les repas des invités proviennent de Les Bûcherons, de Mont-Laurier, et le Café Bistro Découvertes, de Saint-Eustache.
Nancie Ferron (La Maison Lavande) : La base est un site Web adaptatif dans lequel vous véhiculez votre message. Ensuite, pour construire une communauté, il faut publier régulièrement sur les réseaux sociaux de manière assidue, constante et authentique, ainsi que répondre aux questions et commentaires des clients afin d’ouvrir un dialogue.
Jérémie Gravel (Parc régional du Poisson Blanc) : Il n’y a pas de stratégie prémâchée. Une identité, ça se forge avec le temps. Il ne faut pas avoir peur de faire des essais/erreurs, mais il faut commencer par un questionnement identitaire : quelle est notre identité, comment peut-on la diffuser et combien d’efforts est-on prêt à mettre ?
N.F. : Beaucoup d’outils existent pour mesurer les taux de conversions, mais le taux d’engagement revêt une importance capitale à nos yeux. Être à l’écoute de qui on est comme entreprise et promouvoir ces valeurs va engendrer une fidélisation de la clientèle, créer un plus grand rayonnement de notre marque, et ainsi plus de possibilités de partenariats.
J.G. : L’adaptation, c’est la survie et l’innovation doit se retrouver dans les manières de faire habituelles. La conversion est une manière de vérifier si l’argent investi rapporte. Notre stratégie repose plutôt sur le référencement naturel ; il ne faut pas sous-estimer l’influence de nos visiteurs (réels et virtuels) qui nous aiment et qui agissent comme ambassadeurs en publiant des photos et des commentaires favorables de leurs expériences.
N.F. : Énormément! En effet, le recrutement est plus facile depuis que notre présence numérique est accrue, puisque nos employés connaissent déjà notre entreprise et ont choisis d’y travailler.
J.G. : Oui. Nous n’avons pas un gros budget marketing, mais une grande communauté tissée serrée et une visibilité positive, donc nous n’avons pas de difficulté pour recruter, et ce exclusivement par autorecrutement, référencement et chaîne de recommandations.
Nancie Ferron, La Maison Lavande
Nancie a vécu son enfance et son adolescence dans la vieille chttps://www.maisonlavande.ca/frapitale. Elle est arrivée dans la métropole pour travailler en production télé et terminer ses études. Journaliste pendant plus de 20 ans, certains se rappelleront d’elle à la barre de l’émission Le Petit journal à TQS ou encore comme chroniqueur consommation aux côtés de Jean-Luc Mongrain au Grand Journal. D’autres se souviendront de sa voix pour l’avoir entendue entre autres avec René Homier-Roy à l’émission C’est bien meilleur le matin sur les ondes de Radio-Canada Première.
Nancie consacre maintenant tout son temps à La Maison Lavande, entreprise qu’elle a fondée avec son conjoint et associé, lui aussi ancien journaliste télé, Daniel Joannette. Ensemble et avec l’aide de leurs deux filles, de leur neveu et d’employés clés, ils gèrent cette entreprise familiale depuis 2009. Ils cultivent la lavande et grâce à l’huile essentielle de lavande, la famille crée plus de 150 produits de parfumerie et une quarantaine de produits gourmands.
La Maison Lavande porte plusieurs chapeaux. Elle cultive la lavande, reçoit quelque 60 000 visiteurs l’été sur son site, crée des produits cosmétiques et d’ambiance vendus dans ses 4 boutiques partout au Québec et dans sa boutique en ligne en pleine croissance.
Nancie Ferron est la lauréate du prix Femme d’affaires du Québec dans la catégorie Petite Entreprise 2014. Elle est vice-présidente du Conseil d’Administration de Tourisme Basses-Laurentides, mentor chez Academos et au Réseau des Femmes d’Affaires du Québec.
Jérémie Gravel, Parc régional du Poisson Blanc
Diplômé en géographie, Jérémie Gravel est directeur général de la Corporation du Parc du Poisson Blanc (CPPB) depuis 2015. La CPPB est un organisme à but non lucratif dont la mission est de mettre en valeur le territoire du Parc régional du Poisson Blanc et de contribuer au bien-être social et au développement économique de sa communauté. Fort de l’engouement pour le canot-camping sur les îles du réservoir du Poisson Blanc, la CPPB a le vent dans les voiles; le Parc régional du Poisson Blanc a vu son achalandage doubler au cours des 5 dernières années. À une époque où l’image vaut encore plus que mille mots, les magnifiques images qu’on y retrouve ont tout ce qu’il faut pour vous faire passer en mode réservation subito presto.
C’est la façon par excellence, selon Jérémie, pour tirer son épingle du jeu et se démarquer des innombrables offres touristiques des Laurentides. « Dès la création du parc en 2008, nous étions conscients du fort potentiel du service de location de sites de camping situés sur les îles. Posséder sa propre ile pendant quelques jours, c’est une idée qui résonne beaucoup dans l’imaginaire », mentionne-t-il. Détenteur d’un baccalauréat en géographie, profil aménagement du territoire et géomatique, Jérémie a la chance d’être soutenu par un conseil d’administration dont les membres possèdent une expérience diversifiée en gestion, autant dans le secteur public que privé. Ayant également siégé sur différents conseils d’administration en plus d’avoir cofondé une coopérative de travail en développement territorial, le jeune directeur du Poisson Blanc dispose de tous les outils nécessaires pour effectuer une bonne gestion et participer à la vitalité économique du coin de pays qu’il a choisi pour répondre à l’appel de la nature.