Comprendre sa relation avec la peur
Tout d’abord : pour transformer votre relation envers la peur et l’anxiété, vous devez définir ce qui la génère. La peur est une émotion brute qui se produit instantanément pour assurer notre survie et notre sécurité, comme nous éloigner d’une voiture en mouvement. Alors que l’anxiété, quant à elle, se manifeste par l’anticipation des menaces – réelles ou fictives. La peur dure généralement quelques secondes et l’anxiété est souvent chronique et peut durer des jours, voire des mois.
Qui de mieux que Karim Aktouf, ingénieur logiciel de formation et artiste par passion, pour nous aider à naviguer à travers cette puissante émotion? Après avoir passé 20 ans chez HP et Ericsson, où il a dirigé des équipes interdisciplinaires ayant pour mission de trouver des solutions créatives à des problèmes complexes, il fait un virage à 360 degrés. Il décide alors de s’inscrire à l’Académie des Beaux-Arts de Montréal et de vivre d’art et de créativité… un choix qui peut donner le vertige!
« La peur a tendance à m’aveugler, à me paralyser, ou pire, à me faire agir de manière à saboter le projet qui me fait peur. D’un autre côté, je suis assez casse-cou de nature! Avec le temps, j’ai appris à canaliser ce côté kamikaze dans mes projets : je plonge et je me débrouille après! Je réussi maintenant à faire une différence entre je n’ai pas les compétences et je serai donc un véritable imposteur et je ne sais pas comment faire, mais je sais que j’ai les compétences », explique Karim.
Lorsque nous ne voyons que des possibilités limitées, cela altère considérablement notre capacité de prise de décision. Que nous aimions l’admettre ou non, chaque décision que nous prenons passe d’abord par un filtre d’émotion, et la peur est l’un des filtres d’émotion les plus puissants.
« Pensez-y de cette façon : vos décisions sont-elles différentes selon vos émotions? Fort probablement! Comme j’aime souvent dire, even if you play it safe, you can fail. Do not let fear interfere. »
Découvrir d’où vient notre anxiété
L’objectif en démarrant un projet ne devrait jamais être d’éliminer la peur, mais plutôt de la reconnaître et de l’accepter. « Je préfère les vivre et m’en servir comme source d’énergie. Les refouler m’empêche d’en faire le deuil pour passer à une énergie créatrice. Si j’énumère toutes mes sources de peur, ça me donne une liste d’autant de chemins à explorer afin d’en apprendre davantage et ainsi recueillir ou donner un ordre à des données en apparence chaotiques.»
Selon Good Startups, il existe trois types de peur :
- La rareté (Culture of Scarcity): Lorsqu’on croit manquer de ressources (temps, argent, etc.).
- L’aversion (Culture of Aversion) : Lorsqu’on ne se sent pas à la bonne place ou que l’on ressent des émotions désagréables comme de la honte ou de la culpabilité.
- L’indignité (Culture of Unworthiness) : Lorsqu’on se sent impuissant ou qu’on vit un ou un syndrome de l’imposteur.
Pour les déboulonner, Karim suggère de les aborder différemment.