Andréane Charbonneau: Je dirais que l’innovation, ça représente une façon de faire qui est différente et qui peut être appliquée à des nouvelles technologies, mais aussi parfois par un retour en arrière de procédés qui étaient déjà existants mais qu’on aborde différemment. Je l’ai vu dans le domaine de l’agriculture, mais aussi, on peut le voir dans plusieurs facettes de tous les jours. Donc c’est vraiment le fait de réfléchir d’une façon différente, de prendre un champ complètement opposé à ce qui est parfois la norme.
Cristina Marques: Effectivement, je trouve l’analogie «Reculer pour mieux avancer» extrêmement intéressante. L’innovation, selon la définition de base qu’on en connaît, peut être soit technologique ou de produit. On parle souvent de nouveaux procédés de mise au point, d’amélioration continue ou de nouvelles méthodes de production. Il s’agit donc de s’assurer d’être en avant de la vague, d’être capable de développer. Dans l’innovation, il y a deux niveaux:
- la progressive, celle qui s’installe plus tranquillement quand on améliore,
- et puis la radicale qui est carrément de créer quelque chose de nouveau et un nouveau marché.
Mais au niveau de l’agriculture, il arrive souvent qu’on revienne à des pratiques qui se faisaient avant parce que c’est souvent plus écologiques pour affronter les nouveaux enjeux qu’on connaît au niveau de l’environnement. Ces pratiques deviennent des innovations proprement dites dans un cadre d’aujourd’hui.