Économie circulaire : une innovation qui ne date pas d’hier

L’expression « économie circulaire » est d’actualité, mais ce concept existe depuis toujours. Il représente une vision différente de l’économie qui peut prendre de nombreuses formes, comme la réduction des déchets, la valorisation des résidus ou une conception encourageant la durabilité et facilitant les réparations. Voici ce qui distingue ces stratégies au cœur de nouveaux modèles d’affaires.

Économie linéaire et économie circulaire

Le parcours de l’économie linéaire est à sens unique. On extrait la matière première, on fabrique un bien, on l’utilise, puis on le jette. L’économie circulaire crée plutôt une boucle, limitant ainsi le gaspillage et l’impact environnemental. Il peut s’agir d’un cycle fermé au sein d’une même entreprise ; par exemple, un fabricant de plastique qui récupère ses retailles pour les réintroduire dans sa production.

La symbiose industrielle est une autre stratégie d’économie circulaire qui prend la forme d’une collaboration entre deux entreprises aux besoins complémentaires. Pensons à une microbrasserie qui, plutôt que d’envoyer ses résidus céréaliers au compost, les offre à un fabricant de biscuits pouvant s’en servir comme ingrédients riches en fibres et en protéines. Les déchets de l’un deviennent alors les intrants de l’autre. Idéalement, de tels partenariats doivent s’effectuer sur de courtes distances, pour limiter les coûts de transport et les émissions de GES.

Les bienfaits de l’économie circulaire

L’économie circulaire fait en sorte qu’au lieu d’extraire de la nouvelle matière ou de dépenser de l’énergie à en produire, on tire un maximum de valeur des ressources existantes. Cette approche est bénéfique pour la société, en réduisant la quantité de déchets qui doivent être envoyés en enfouissement et en encourageant la production de biens durables, réparables, réutilisables et recyclables.

Cette vision génère aussi une richesse économique. Grâce à elle, certaines entreprises parviennent à s’approvisionner localement, avec plus de stabilité et à moindre coût. De nombreux consommateurs s’identifient également aux valeurs de l’économie circulaire et privilégient les achats auprès d’entreprises qui prennent part au mouvement.

Modèles d’économie circulaire dans les Laurentides

L’économie circulaire peut prendre la forme d’innovations toutes simples, à la portée des PME. Voici quelques exemples tirés de notre région :

• À Val-David, les herboristes de La Clef des Champs utilisent une déchiqueteuse pour broyer les boîtes en carton des aliments reçus. La paille ainsi obtenue sert à protéger les produits expédiés par l’entreprise.
• À Mirabel, Verglass récupère les bouteilles et le verre plat et les réduit en poudre. Celle-ci peut ensuite être ajoutée au béton ou au plastique recyclé pour en augmenter la durabilité et en diminuer l’empreinte carbone.
• La MRC Antoine-Labelle, la MRC des Laurentides et la Ville de Mirabel récupèrent les tubulures acéricoles et les plastiques de balles de foin sur leur territoire. Ces produits sont envoyés chez des recycleurs qui conditionnent la matière afin de la revendre à des manufacturiers, qui l’introduisent dans leur fabrication.

L’économie circulaire comme solution innovante

Si votre industrie fait face à une problématique courante en développement durable, l’économie circulaire offre une piste de solution. D’ailleurs, le Fonds Écoleader peut vous soutenir dans vos projets avec une aide financière, sous la forme d’une subvention, qui est offerte aux entreprises qui souhaitent engager des experts qui les soutiendront lors de la mise en place de pratiques d’affaires écoresponsables.

Découvrez en plus sur le programme Soutien aux entreprises en essor éco-responsable offert chez Synergie Économique Laurentides et sur les frais admissibles.